« A la Côte d’Azur vient s’ajouter désormais la Côte d’Opale »
— Édouard Lévêque, 1911
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Béatrice How (1865-1932) – portraitiste de la maternité à Etaples
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Henri et Marie Duhem – amitiés d’artistes entre Wissant et Etaples
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Francis Tattegrain (1852-1915) – le maître naturaliste de Berck
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Georges Ricard-Cordingley (1873-1939) – le poète des ciels boulonnais
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Eugène Vail (1857-1934) – peintre américain de l’École d’Étaples
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Georges Maroniez (1865-1933) – chantre des marines de la Côte d’Opale
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Jules Adler (1865-1952) – regard social sur la marine vers 1900
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Les modèles de Virginie Demont-Breton, baignades et drames de la mer
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Auguste Delacroix (1809-1868) – peintre pionnier boulonnais
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Adrien Demont (1851-1928) – chantre de l’Ecole de Wissant

Au début des années 1890, Virginie Demont-Breton (1859-1935) s’installe à Wissant, et s’investit pleinement à peindre les gens de mer, les marins aux visages burinés, les matelotes au travail, et les enfants barbottant sur l’estran. Elle n’en oublie pas pour autant de croquer la campagne wissantaise.
Au printemps 1892, elle fait appel à la fille d’une matelote, qui a déjà posé pour elle, afin de réaliser cette étude intitulée Fillette à la guirlande de fleurs des champs. Cette composition intimiste aux couleurs lumineuses montre un gamine assise dans une prairie, devant le Mont de Couple à Wissant, tressant des couronnes de fleurs des champs. Son visage angélique et sa blondeur coruscante serviront plus tard pour des œuvres de Salon plus importantes.
Au-delà de cette scène heureuse, l’artiste rappelle dans ses mémoires une tradition ancienne beaucoup plus sombre : » C’est dans un calme recueilli que leurs familles s’acheminent le dimanche vers les croix où se lisent leurs noms, entre deux larmes peintes en blanc. Les filles des morts s’y rendent à pas lents et y apportent des couronnes et de mignonnes croix en fleurettes qu’elles ont tressées elles-mêmes dans la prairie « .