Philip Wilson Steer est un peintre britannique de paysages, de marines, de portraits et d’études de figures, il est également un professeur d’art influent. Ses peintures de marines et de paysages ont fait de lui une figure de proue du mouvement impressionniste en Grande-Bretagne. Mais, après 1900, il se tourne vers un style anglais plus traditionnel, clairement influencé par John Constable et William Turner. Professeur de peinture à la Slade School of Art pendant de nombreuses années, il influence des générations de jeunes artistes.
Philip Steer est né le 28 décembre 1860 à Birkenhead, dans le Cheshire, fils d’un portraitiste et professeur d’art, Philip Steer (1810-1871). À l’âge de trois ans, la famille déménage à Whitchurch, près de Monmouth, d’où, après une période d’enseignement à domicile, il fréquente l’école de la cathédrale d’Hereford. Il devient artiste en 1878 et étudie à la Gloucester School of Art puis, de 1880 à 1881, à la South Kensington Drawing Schools. Refusé par la Royal Academy of Art, il étudie à Paris entre 1882 et 1884, d’abord à l’Académie Julian, puis à l’École des Beaux-Arts sous la direction d’Alexandre Cabanel. Il devient alors adepte de l’école impressionniste. À Paris, il est très influencé par les œuvres d’Édouard Manet et de James Whistler, ainsi que par les Impressionnistes français.
Quand il retourne en Angleterre après sa formation, il établit son atelier à Londres et produit surtout des paysages maritimes ou champêtres dans la traditions impressionnistes.
Outre les Impressionnistes français, Philip Steer est influencé par Whistler et, plus tard, par des maîtres anciens tels que François Boucher, Thomas Gainsborough, John Constable et William Turner. L’artiste est alors souvent attaqué par les critiques britanniques, conservateurs, pour ses œuvres impressionnistes telles que Plage à Boulogne. Dans les années 1890, alors qu’il s’éloigne de l’Impressionnisme français, le travail de Steer est de plus en plus apprécié. En 1887, Steer passe quelque temps à la Colonie artistique d’Etaples, où il livre des scènes de plage et des vues du pont de la Canche. Il y reste quelques années, où il croque la population locale, les paysages et des vues de Boulogne comme sa célèbre Vue du Casino en 1892. Au début des années 1890, il commence à peindre davantage à l’aquarelle.
En 1927, Philip Steer commence à perdre la vue à un œil, mais il continue à peindre, principalement à l’aquarelle plutôt qu’à l’huile. Ses compositions deviennent beaucoup plus libres, parfois presque abstraites, mais en 1940, il arrête de peindre. En 1931, il reçoit l’Ordre du Mérite.
Il meurt à Londres le 18 mars 1942. Son autoportrait fait partie de la collection de la Galerie des Offices, à Florence.
Auteur : Yann Gobert-Sergent