Georges Griois (1872-1944) – de la couleur des quais boulonnais

Période faste et brillante, le début du 20ème siècle a connu les plus grands mouvements artistiques. Nés en France, des suites de l’Impressionnisme vers le Fauvisme et de l’utilisation toujours plus intensive de la couleur, ces mouvements marquent également profondément les artistes provinciaux. C’est dans cet esprit que s’inscrit la carrière de Georges Griois. Sa vie durant, à la manière de ses illustres prédécesseurs, cet artiste boulonnais croque à l’envi, la vie tumultueuse des quais, animés par des marins laborieux embarqués sur leurs navires chatoyants. Il y développe son art, sincère et coloré, rassemble ses confrères au sein d’une société artistique, et organise sa vie durant de nombreuses expositions. Très inspiré par Boulogne et son littoral capricieux, son œuvre forme aujourd’hui un véritable « album témoignage » de cette époque révolue, interprété dans un style chromatique des plus personnels.

Né à Boulogne-sur-Mer le 9 août 1872, Georges Louis Griois est le fils de Frédéric, employé de commerce, et de Julie Gervais, tous deux âgés de 23 et 24 ans. La famille demeure tout d’abord rue de l’Amiral Bruix, puis emménage rue Nationale. Malheureusement, la jeunesse du jeune Georges est endeuillée par la disparition prématurée de ses parents. Sa mère décède alors qu’il n’a que six ans (13 août 1878). Assez rapidement, son père se remarie à Marie Grare, repasseuse de métier, en juin 1879. Ce bonheur est précaire, puisque Frédéric Griois meurt à peine trois ans plus tard, le 7 mai 1882. Le petit Griois se retrouve orphelin à l’âge de 9 ans. Il est alors recueilli par son oncle, Eugène Duval. Entouré de ses trois cousins, Georges grandit dans la cordonnerie familiale, installée rue Damboise. Il fréquente l’école publique à Boulogne, puis à l’âge de 14 ans, avec son cousin Gaston, il est apprenti dans le métier de relieur. C’est l’époque où le futur artiste cultive son amour de la lecture et des beaux ouvrages.

Adolescent, il montre de véritables aptitudes au dessin et à l’observation de son environnement. A la fin des années 1880, Georges est admis à l’École municipale de Dessin de Boulogne, aux côtés du peintre Victor Dupont (1873-1941), qui lui lègue à la fin de son cursus une toile représentant un bouquet, et du sculpteur Paul Graf (1872-1947). Il y fréquente également Augustin Demizel, dont la mère habite rue Damboise, Lucienne Boulanger qui lui offre une nature morte, et Raoul Lamirand dont la palette chromatique est proche de la sienne. Georges Griois y suit les cours d’Arthur Cloquié, peintre de fleurs et de natures mortes, et des sculpteurs Ernest Péron et Adolphe Thomas (auteur du tombeau de l’historien Ernest Deseille, 1892). Son apprentissage est couronné de succès. En 1893, il reçoit une médaille d’argent (3ème classe) en « académie », puis une autre identique pour son travail en « modelage et sculpture« . A cette époque, Georges Griois produit surtout des copies d’œuvres, des paysages, des natures mortes et des bouquets.

Sa formation d’artiste est interrompue par le passage obligé du service militaire. Incorporé le 11 novembre 1893 au 8ème régiment d’Infanterie de Saint-Omer, il bénéficie finalement de l’article 21 du code militaire, qui dispense de service les « aînés d’orphelins« . Il est mis en congé le 25 septembre 1894, puis « passé dans la réserve de l’armée active le 1er septembre 1896« , selon son dossier militaire. Il est alors décrit comme un homme svelte mesurant 1.66 mètre, nantis de « cheveux et de sourcils châtains, d’yeux gris et d’un nez moyen« .

A son retour du service à l’automne 1894, Georges Griois s’oriente vers la décoration d’intérieur en travaillant chez un certain Gilles Mativat. Il travaille l’espace par quadrillage pour réaliser sur papier ses projets, avant de les mettre en peinture sur les murs de quelques belles maisons bourgeoises boulonnaises. Le 12 janvier 1899, il épouse Marie-Marguerite Rethier, modiste d’un an plus jeune, fille de Joseph, cordonnier, et de Marie-Louise Bardaux. Georges Griois quitte alors sa famille adoptive de la rue Damboise pour s’installer rue de l’Enseignement-Mutuel. Les débuts sont difficiles, Georges ne possède que ses outils de peintre (environs 50 francs), alors que Marie apporte l’essentiel du ménage, à savoir le mobilier et le linge de la maison, complétés par 1.318 francs de dot. Le couple aura trois enfants. En 1900, il rachète finalement le fond de commerce de Mativat pour y créer son premier atelier de peinture et décoration.

Si la vie artistique est à son apogée à Paris et dans les grandes villes, Boulogne n’est pas en reste. Après la création des Sociétés artistiques de Lille et d’Arras, et l’organisation des Salons provinciaux, certains artistes boulonnais se réunissent pour institutionnaliser et mieux structurer la vie artistique de leur ville balnéaire. Aux côtés de peintres fameux, comme Virginie Demont-Breton, Georges Maroniez, Ricard-Cordingley, et bien d’autres, Boulogne accueille de nombreux artistes en herbe, étrangers ou du cru. Le développement de la ligne de chemin fer, concomitant de la naissance du tourisme, entraine une demande accrue de souvenirs de plage et de toiles maritimes typiques. Ainsi, la bourgeoisie locale, nordiste ou anglaise, permet l’émergence de la peinture maritime sur notre littoral. Dès 1900, pour satisfaire une clientèle mondaine, le Casino de Boulogne organise une grande exposition internationale. Le succès est complet.

Dans ce contexte porteur, Georges Griois fonde, l’année suivante, avec Eugène Altazin, adjoint au maire et membre de la Chambre de commerce, la « Société Académique des Beaux-Arts et Arts Industriels de Boulogne-sur-Mer« . Une première « Exposition Internationale des Beaux-Arts » est inaugurée le 18 juillet 1901 par M. Roujon, directeur des Beaux-Arts, sous le patronage des grands peintres du moment : Virginie Demont-Breton, Francis Tattegrain, Henry Bonnefoy, Eugène Chigot et Fritz Thaulow. Installée dans les locaux du collège communal, l’exposition présente un ensemble de 600 œuvres (peintures, sculptures, céramiques, gravures), d’artistes boulonnais ou nordistes. Secrétaire de cette société de 1902 à 1904, Georges Griois y montre quatre œuvres en 1901, puis trois vues de Wimereux en 1903. Sa carrière semble maintenant lancée. Partagé entre la peinture et la décoration, Georges Griois s’intéresse également au théâtre pour lequel il dessine des décors, notamment lors des revues patoisantes, entre 1907 et 1914. Ces années d’avant-guerre sont fastes pour son art. Il parcourt Boulogne et y croque la ville et ses remparts. Quelques passages à Équihen lui font connaître les artistes installés dans ce petit havre de pêcheurs, notamment Jean-Charles Cazin et Edmond de Palézieux. L’estran est prétexte à la réalisation de portraits de pêcheurs au travail, armés de leurs outils et autres « basquettes » (panier de pêche). Sur des petits formats de bois, Georges Griois va à la rencontre de ce peuple de la mer qu’il peint à l’envi, dans des décors apprêtés où mer et ciel se confondent dans des bleus azurs et des roses pastels.

Si l’artiste suit tout d’abord un parcours académique, il s’engage rapidement vers les expériences nouvelles inspirées du Fauvisme et de l’Expressionnisme. Comme d’autres artistes de son temps, Georges Griois est influencé par le Fauvisme. Ce mouvement artistique, créé en 1905, influence tout l’art du 20ème siècle en libérant la couleur. Les peintres fauves ont recours à de larges aplats de couleurs violentes, pures et vives. Souvent, la couleur est séparée de sa référence à l’objet afin d’accentuer l’expression. Ainsi, Matisse, le maître du courant Fauve, peint sans complexe une herbe bleu. S’il aime le dessin, Georges Griois privilégie l’usage intensif de la couleur pour construire ses œuvres et mettre en scène ses sujets, sans pour autant dissocier sujet et couleur. Les vareuses des pêcheurs restent teintées d’un jaune orangé typique, quand les arbres des remparts boulonnais gardent leurs feuilles tachetées d’un vert translucide. Bon coloriste, le peintre pratique une touche légère, proche du Pointillisme, qui consiste à peindre par juxtaposition de petites touches de couleurs primaires et de couleurs complémentaires. Georges Griois obtient ainsi une peinture colorée et légère, emportée dans un mouvement salutaire. De manière rigoureuse, l’artiste s’applique toujours à étudier son sujet par le dessin préparatoire, le quadrillage et l’aquarelle avant de produire une œuvre finale à l’huile. Ses cahiers de croquis témoignent de cet attachement à restituer la stricte vérité visuelle. Ses portraits, ses scènes de quai et ses paysages gardent encore toute leur force et reflètent une touche maîtrisée. Dans cet art bien personnel, les œuvres de Griois sont très reconnaissables et répondent à une époque moderniste, tentée par des intentions picturales nouvelles.

Toujours très actif, Georges Griois fait évoluer sa société d’art en « Société des Artistes Peintres, Sculpteurs et Architectes Boulonnais« , créée le 11 juillet 1911. A l’image de la Société des Artistes français installée à Paris, Griois s’attache à fédérer les artistes boulonnais afin de mieux faire connaître leurs œuvres. Le siège de cette société est établi place Capécure, au sein du quartier maritime. En 1913, l’artiste illustre les revues patoisantes boulonnaises à succès « Aïe m’mère » et « Boulogne de plus en plus poubelle« . Le port de Boulogne est à son apogée, et Georges Griois continue à en croquer chaque jour l’effervescence, à travers ses chalutiers chamarrés et ses scènes de quais évanescentes. A la même époque, il réalise les décors muraux de la Taverne Anglaise, établissement réputé installé sur le quai Gambetta, ainsi que ceux de l’Hôtel-de-ville et des jardins du casino. L’horreur de la Première guerre mondiale porte un coup d’arrêt provisoire à cet art généreux.

Déjà nommé caporal le 30 octobre 1909, en récompense à son investissement dans l’armée de réserve, Georges Griois est mobilisé dès le 1er août 1914. Mais son état de santé le préserve du front. Le 18 février 1915, la commission de réforme de Boulogne le place dans les « services auxiliaires« , en raison de sa myopie et de sa surdité. Le 26 décembre 1915, il est affecté au petit dépôt de munitions de Boulogne. En mars 1916, il part à Montluçon, prendre un poste dans les ateliers de chargement. Le 5 novembre 1916, à la suite de la loi Dalbiez, il est finalement affecté dans un bataillon d’Infanterie, mais ne semble pas combattre. Il est finalement libéré le 1er octobre 1918 et retourne à Boulogne.

Après le conflit et le retour à la paix, les affaires reprennent. Son entreprise de décoration connaît une prospérité nouvelle, employant jusqu’à une quinzaine d’ouvriers. Une grande bâtisse située au 21 boulevard Clocheville devient la maison familiale et accueille également l’atelier, aménagé sous une verrière au fond de la cour. En 1920, Albert Chatelle, académicien et conservateur au musée du Louvre, lui demande d’illustrer la couverture de son ouvrage, maintenant fameux, « Boulogne sous les Bombardements« . Cette collaboration sera la naissance d’une amitié. Toujours motivé par sa passion, Georges Griois demande à la ville de Boulogne de soutenir ses projets en faveur des jeunes artistes, souvent en difficultés matérielles après quatre années de guerre destructrice. Dans une lettre datée de juin 1920, Georges Griois déplore « les conditions lamentables dans lesquelles se débat l’Académie municipale de dessin« . Et il note qu’étant « donné l’importance primordiale de cette institution qui a contribué à former de nombreux artistes, professeurs, artisans, patrons et ouvriers, […] », il est important de créer de « nouveaux cours d’apprentis« . La ville répondra à son attente. Participant à la réfection des chapelles de la cathédrale en 1921, Georges Griois travaille à la composition de sept personnages, disposés au-dessus de chaque arc-doubleau.

Devenu membre en 1924 de la Société des Artistes Indépendants à Paris, Georges Griois expose à ce prestigieux salon en 1925, de 1927 à 1930, de 1932 à 1939, et enfin de 1942 à 1944. A chaque fois, il y présente à un public averti deux œuvres emblématiques de son art. Il montre également son travail au Salon des Tuileries, mais ne semble pas fréquenter le Salon d’Automne. L’artiste participe aussi à des salons provinciaux et monte des expositions personnelles. En 1926, une grande exposition sur « Georges Griois, peintre de la Grande Pêche » est organisée à la galerie Decroix, rue Faidherbe à Boulogne, avec 43 œuvres. Pourtant, le succès n’efface pas la mort prématurée de l’épouse du peintre, Marie Marguerite, le 21 décembre 1928. Très affecté par ce nouveau drame familial, l’artiste choisit de prendre du champ et s’éloigne un temps de Boulogne. Dès février 1930 et durant quelques mois, Georges Griois voyage ainsi en Norvège, à Sauda, Stavanger et Bergen, où il produit des œuvres très lumineuses et épurées, qui mettent en exergue la beauté sauvage des grands fjords.

Toujours en 1930, une exposition personnelle montée dans le hall du journal Le Télégramme à Boulogne connaît un franc succès. L’année suivante, ses œuvres rencontrent une nouvelle fois le public parisien lors d’une exposition tenue à la galerie des Palais, avenue de Versailles. En 1932, Georges Griois accroche aux cimaises du palace du Royal Picardy du Touquet une collection de 22 tableaux. L’accueil du public est enthousiaste devant le « Chalutier Givré« , le « Soir d’Hiver aux Remparts« , « Le Quai« , « Le Caquetage » très typique, ou « Les Pêcheurs« . Le grand écrivain André Mabille de Poncheville, qui a déjà consacré un ouvrage à l’artiste en avril 1931, est dithyrambique : « Les bassins avec leurs voiliers devenus rares, leurs chalutiers aux lignes superbes, aux coques empourprées de rouille ou fraîchement peintes au minimum, les cheminées exhalant vers le ciel des torrents de fumée, autant de motifs qu’il s’agissait de rendre avec l’atmosphère qui les enveloppe d’une harmonie. L’activité humaine, enfin qui se déploie parmi eux, surtout lors de la saison du hareng, est celle que Georges Griois a enregistrée dans une toile de grande dimension, La Harengaison« . Plus qu’un art coloré, l’œuvre de Georges Griois devient un témoignage du temps passé, de la grande marine à voiles, irrémédiablement disparue. En 1934, il participe toujours à la Société des Beaux-Arts de Boulogne en présentant deux œuvres. Il récidive en 1936 avec quatre nouveaux tableaux.

A l’automne 1935, grâce à son amitié ancienne avec les peintres André Léveillé (1880-1963) et Victor Dupont (1873-1941), Georges Griois participe à une expérience des plus novatrices pour l’époque : le « Train Exposition des Artistes« . Cette exposition itinérante, forte d’environ 500 œuvres, parcourt la France durant un mois et demi. Partie le 17 septembre, elle passe par Chartres, Laval, Cherbourg, Caen, Rouen, puis Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne (9-10 octobre), Calais (11 octobre), Dunkerque (12-13 octobre), Arras (14-15 octobre), Lille (19 octobre), et s’achève le 31 à Soissons. Le concept est simple : les visiteurs contemplent les œuvres exposées dans les wagons à quai et peuvent les acheter directement. Le succès est immédiat et nombre d’artistes célèbres y participent : Georges Andrique de Calais, Abel Bertram de Saint-Omer, Omer Bouchery graveur de Lille, Félix Desruelles sculpteur de Valenciennes, le peintre-mécène Henri Duhem de Douai, le Fauve Othon Friesz, les fameux Marcel Gromaire et Henri Matisse, Lucien Jonas, Jules Joëts de Saint-Omer, Henri Le Sidaner, André Lhote, Richard Maguet d’Amiens et Robert Pinchon, maître de l’École de Rouen. Georges Grois y présente deux œuvres sur bois très pittoresques : « Boulonnaises » coiffées de leurs imposants soleils, et « A la m’sure« , mis en vente 600 et 800 francs, ce qui constitue des prix plutôt modestes. La critique est bonne : « Arrêtons-nous un instant sur Georges Griois, qui, longtemps, s’est confiné avec trop de modestie, et propose depuis quelques années d’excellentes œuvres dans de justes et agréables tonalités. Cet artiste fait honneur à sa ville« . L’année suivante, il renouvelle l’expérience ; ce sera sa dernière participation à cette manifestation qui s’arrête définitivement avec la guerre.

Pendant trois années, de 1937 à 1939, Georges Griois montre sa peinture au public breton. La « Société Lorientaise des Beaux-Arts » reçoit durant ces années huit, puis cinq et enfin trois tableaux de l’artiste. Mais la guerre et ses aléas dramatiques mettent un terme brutal à sa carrière. En 1942, Georges Griois est évacué et part habiter chez sa fille à Eaubonne dans le Val d’Oise. Durant cette période angoissante, il croque néanmoins les rivages de l’Oise et produit « Les Péniches » et « Les Bords de l’Oise« . En décembre 1943, il retourne à Boulogne, qu’il retrouve dévastée. Les charmantes scènes de quai, qu’il a produit quarante années durant, sont maintenant un poignant souvenir d’un passé encore proche, rasé par des bombardements aveugles. Très affecté par cette situation, l’artiste regagne Eaubonne. Au Salon des Indépendants de 1944, il présente ses deux dernières toiles : « Les Ormes sous la Neige » (vue des remparts de Boulogne en décembre) et « Entrée du Village sous la Neige » (Tournehem). Il décède le 27 novembre 1944 à Ermont (Val d’Oise), à l’âge de 72 ans, et repose aujourd’hui aux côtés de sa femme au cimetière de l’Est à Boulogne.

Au-delà d’une carrière bien remplie et couronnée de succès, de voyages et de rencontres, Georges Griois reste un artiste boulonnais emblématique. Formé dans sa ville natale, il choisit d’y rester sans répondre aux sirènes de la capitale, contrairement à son ami Victor Dupont qui tente l’aventure parisienne. Très engagé dans la vie artistique boulonnaise, il anime de ses toiles pittoresques la vie artistique des années fastes mais troublées, de la Belle Époque aux Années Folles. S’il n’a pas révolutionné le « Grand Art » par ses audaces chromatiques, Georges Griois conserve une palette très personnelle et sait mettre en scène, dans un mouvement toujours attractif, les personnages et les endroits qu’il peint. Mais surtout, au-delà de son dessin assuré, de ses couleurs maîtrisées et de sa touche éthérée, Georges Griois, acteur et témoin d’une époque artistique passionnante, demeure « le chantre d’une marine boulonnaise disparue« .

Auteur : Yann Gobert-Sergent